L'entre deux ... du solide au liquide.
"Aucun kayakiste ne souhaite un retour au monde sous-marin, anaérobie, ni ne se reconnaît dans un monde strictement terrestre. Sans doute est-il davantage atteint par l’envie de rejoindre l’entre-deux, amphibien, de vivre en transit vers une nouvelle naissance, mi-homme, mi-poisson."
(Extrait p.83)
"Seule embarcation à pouvoir accoster le littoral délicat ou des isolats de nature, le kayak de mer s’approprie la côte comme nulle autre. Les pagayeurs savent qu’(...) ils peuvent jouer leur rôle dans cette exigence de réconciliation avec le monde marin. Je suis convaincu, moi aussi, que la mer est notre futur et mérite des navigations sereines et justes."
(Extrait p.88)
Sitôt que la mer parle, les gens de mer la racontent...
"Et que connaît la mer de lui ? Que ressent-elle lorsqu’un kayak glisse à sa surface ? S’il la voit lisse, ridée, désordonnée, sombre ou lumineuse, le voit-elle ? La dimension de son ombre portée a de quoi l’inquiéter. Sa surprise grandit forcément à chaque coup de pagaie sans lien apparent avec ce long corps uniforme.
Pour autant, craint-elle cette dernière qui pénètre l’eau régulièrement ? Sans aucun doute, elle aime ses vagues d’étrave et celle qui s’échappe à l’arrière du bateau car, très vite, elle les lisse et les absorbe, comme pour effacer toute trace".
(Extrait p. ...)